Exercice méditatif : Le mandala

Mandala-2Le mandala n’est pas qu’un objet d’art destiné à hanter les couloirs du Louvre. C’est une représentation symbolique des énergies et du fonctionnement de l’univers en interaction avec notre fonctionnement psychique.

Si, dans un contexte occidental , le mandala est regardé avec admiration comme une curiosité culturelle d’un temps révolu, dans un cadre oriental, en Inde ou au Tibet par exemple, il est considéré comme une discipline majeure et sert de support à la méditation, à la connaissance de soi, au développement spirituel et à la ‘relation’.

Mandala, terme sanskrit, signifie « cercle, disque avec une idée d’achèvement ». Si nous prenons le mot tibétain équivalent, dKil-khor, nous rajoutons en plus la notion de centre et de circonférence/périphérie avec une idée de complétude et d’interdépendance entre le centre et la périphérie. Le système solaire est donc un mandala tout comme le corps humain ou le fonctionnement de l’esprit et du psychisme. Et quel est le point de liaison entre ces trois systèmes apparemment si éloignés et différents ? Les 5 éléments, dénominateur commun et naturel de toutes les époques et traditions. Ils sont inclus dans la composition des mandalas et en assurent la cohésion/unité à un niveau grossier et subtil. Et c’est par cette porte d’entrée essentielle, simple et évidente, que nous allons pouvoir nous en servir puisque les 5 éléments assurent dans la pratique des mandalas, cette triple action de nous relier à nous-mêmes, à l’environnement et aux autres.

La première ouverture, dans l’utilisation thérapeutique des mandalas, vient de C.G. Jung : « Des représentations de dessins/mandalas peuvent avoir sur leurs auteurs des actions thérapeutiques importantes, le fait a été constaté empiriquement et il est pareillement facile à comprendre, ces dessins constituant des tentatives souvent très audacieuses pour embrasser du regard et rassembler des éléments contraires apparemment inconciliables et des divisions apparemment insurmontables. Un simple effet dans la direction indiquée produit déjà un effet salutaire, mais il est vrai seulement dans le cas où cet essai est spontané » (Psychologie et Orientalisme, Albin Michel).

Cette connaissance ancienne peut être adaptée à la mentalité occidentale dans un travail de psycho- et auto-thérapie. Nous pouvons, sans rentrer dans des rituels/ pratiques/ initiations/ méditations/ visualisations complexes et tout en conservant l’essence des mandalas, travailler à un niveau psychologique par le simple fait du geste spontané exprimé dans un dessin en utilisant les 5 éléments(le geste spontané traduisant le ressenti profond, non court-circuité par l’aspect du mental conceptuel).

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MAIS COMMENT FAIRE POUR… ?

La réponse est simple : en le faisant ! 🙂 Comment s’acquiert le geste spontané ? Il s’acquiert par des pratiques de méditations préparatoires, comme l’attention au souffle, ou bien par la pratique d’exercices de méditations dynamiques ou méditations du mouvement.

1/ Tout en étant détendu, choisissez plusieurs couleurs et attribuez à chacune d’entre elles

-une partie du corps ,

-ou bien  une qualité énergétique (structure, harmonisation/relation…),

-ou  un centre énergétique (chakra du nombril,….),

-à un son………

2/ Vous pouvez choisir de ne travailler qu’avec 2 ou bien 3 couleurs. L’essentiel est d’avoir défini auparavant la signification de chacune d’entre elles.

3/ Formez un cercle et tracez à l’intérieur de celui ci les grand axes de ce dernier.

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4/ Le dessin doit être travaillé d’une façon symétrique

5/ Je précise et j’insiste sur la nécessité, pour une pratique profonde et réussie, de laisser s’exprimer ce ressenti en rentrant dedans, en essayant de ne pas contrôler, planifier ou vouloir dire quelque chose. Nous pouvons, à la suite de cette première expérience, refaire un dessin immédiatement après, sur le même élément, en partant du ressenti du premier ou bien refaire une méditation et un dessin en évitant les traductions et interprétations mentales qui contrôleraient l’ensemble et empêcheraient tout travail de transformation énergétique. Jung a écrit à cet effet qu’« il ne faut rien attendre de la répétition artificielle ou de l’imitation intentionnelle de telles images ».

Par une pratique progressive et régulière, une transformation de soi s’opère en douceur tout en apportant un équilibre au quotidien, une communication et un soutien intérieur. Les éléments, quant à eux, tout en nous permettant d’accéder à des états intérieurs plus clairs, unifiés et subtils, participent à la liaison entre le corps et l’esprit, entre la matière et l’énergie, et établissent un lien entre nous et autrui. Nous pouvons pratiquer seul ce qui demande beaucoup de rigueur dans notre méditation et de spontanéité dans les dessins sans chercher à les auto-interpréter/analyser ou bien être guidé par un thérapeute dans une interprétation basée sur l’ambiance, le mouvement, les formes, les couleurs, l’énergie du dessin « informel » en vue de refaire des pratiques et de nouveaux dessins.

Bien entendu, des émotions trop fortes et perturbantes que nous avons repérées dans notre vie, nécessiteront l’accompagnement d’une aide extérieure et sûrement l’emploi d’autres méthodes que celles des mandalas.

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2 réflexions sur “Exercice méditatif : Le mandala

    • Gregory dit :

      Le mieux reste quand même de créer le motif aussi et pas que le coloriage. Prendre le temps de créer ce motif de A à Z et s’efforcer de ne pas porter de jugement sur ce dernier. Juste se laisser la possibilité de créer

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